Alimentation et système immunitaire : déjouez les virus

Virus

19 Fév 2020

Par Vincent Auger

Vincent Auger cand. B.Sc. kin

La COVID19 est sur toutes les bouches, dans les tous les médias et dans chaque pays de notre planète Terre. Elle a réussi à battre les cotes d’écoute de la Coupe du Monde de soccer et du Super Bowl américain. Elle a même annulé nos Jeux Olympiques du revers de la main (1). Tout un chacun tente de se prémunir du virus avec raison et il semble que nous agissons tous solidairement pour aplanir une courbe, plus que pour réellement se sauver d’une infection à moyen terme. Si une part significative de la population est à risque de contracter cette infection dans les mois à venir, il sera important que nous comprenions bien comment elle nous affecte et ce que nous pouvons faire pour minimiser son impact sur notre santé. Nous pourrons continuer de protéger les plus fragiles d’entre nous, mais la vie reprendra éventuellement son cours et nous serons alors davantage exposés aux virus, bactéries et autres envahisseurs invisibles. Dans cette optique, soyons prêt à recevoir de la visite dans nos voies respiratoires.

99% des complications graves qui ont mené à des décès en Italie, un des pays les plus touchés, sont survenus auprès de patients déjà malades (2). Je ne parle pas ici seulement de personnes âgées déjà en assistance respiratoire, mais bien de maladies chroniques communément trouvées dans les pays occidentaux. Ces personnes souffraient d’au moins une de ces conditions :

  • Hypertension (76%)
  • Diabète de type 2 (36%)
  • Fibrillation auriculaire (25%)
  • Cancer (20%)
  • Maladies coronariennes (33%)

Les maladies cardiovasculaires (MCV) représentent la principale cause de décès dans le monde et la deuxième cause au Canada après le cancer (3). Les impacts de ces maladies dans la vie des gens atteints et de leurs proches sont importants et touchent des millions de personnes au Canada. Il va donc sans dire qu’en ce moment, trop de gens sont réellement à risque de complications graves de la COVID19. Bien qu’une certaine proportion de ces maladies chroniques soit attribuable à des facteurs incontrôlables, il demeure qu’une majorité pourrait être évitée. Plus précisément, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme que, par exemple, 80% des crises cardiaques et AVC prématurés sont évitables (4).

C’est avec tous l’espoir du monde que j’écris ce texte qui éveillera peut-être quelques esprits à l’urgence d’agir pour avoir une santé plus solide. Afin que nous continuions d’envisager la prise en charge de notre santé au-delà de la simple gestion des symptômes par la médication. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, la pilule n’est d’aucune utilité contre ce virus. Avec l’application des mesures de confinement, nous ne pouvons que nous fier sur notre capital santé. C’est l’armée de nos cellules immunitaires contre un ennemi que nous n’avons jamais eu à combattre.

 

Un peu de vocabulaire

Commençons par replacer un peu le lexique. Le nom COVID-19qui est la maladie causée par le virus a été déterminé par l’OMS le 11 février dernier. Le nom est une contraction de ‘CO’ pour ‘corona’, ‘VI’ pour virus et ‘D’ pour ‘disease’ (5). Il est facile de confondre la COVID-19 pour le virus causant cette maladie, mais ce sont bien là 2 éléments distincts. C’est le severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 (SARS-CoV-2) qu’il faut blâmer pour toute cette affaire. Mais après tout, est-ce que c’est vraiment le virus qui est à blâmer ou bien l’état de santé global de notre société ? Pour la suite du texte et pour fins de rigueur scientifique, j’utiliserai les termes COVID19 pour parler de la maladie et SARS-CoV-2 pour parler du virus causant la maladie.

La partie II de ce texte sera en ligne demain et se penchera sur la réaction du corps en présence de l’infection de l’heure. Nous verrons que le système immunitaire, qui est notre seule façon actuelle de se sortir du pétrin, est aussi celui qui pourrait aggraver dramatiquement nos symptômes. Les parties suivantes traiteront de quoi faire pour se préparer adéquatement à une infection en ayant un système immunitaire fort et équilibré.